Au niveau international, la notion de la santé communautaire s’est fortement développée depuis la conférence organisée à Alma Ata en 1978 et qui affirme que «Tout être humain a le droit et le devoir de participer individuellement et collectivement à la planification et à la mise en œuvre des soins de santé qui lui sont destinés ». Depuis cette date, l’action de la mobilisation communautaire est devenue une priorité de toute politique national de santé à travers le monde. Les objectifs de développement durable ne peuvent être pleinement atteints sans un système de santé communautaire résilient et durable.
Le Maroc a également fait le choix stratégique de s’aligner aux orientations internationales à travers l’intégration des soins de santé de base dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques de santé dès la fin des années 70. Partant de là, les stratégies nationales successives ont fait une place privilégiée à la participation communautaire dans la conception et la prestation des services de santé et plus particulièrement dans le domaine de la prévention en milieu rural. Il est maintenant communément admis que l’application des approches communautaires permettent de contribuer à la réduction des inégalités en matière d’accès aux soins, de résoudre les problèmes relatifs à l’étendue géographique de la couverture sanitaire et d’encourager l’implication des différents acteurs et leur responsabilisation dans la planification, la mise en œuvre et le suivi des actions et des programmes liés à la santé.
Bien que les prestations de soins de santé fournies par l’acteur institutionnel se sont bien développées et ont contribué à l’amélioration de l’état de santé générale de la population, il n’en reste pas moins vrai qu’une large frange de la population a des besoins spécifiques qui demeurent encore non satisfaits.
En dépit d’une longue tradition de mobilisation des communautés locales pour la mise en œuvre de programmes de santé publique et du nombre des associations œuvrant dans le domaine de la santé, leur champ d’intervention territorial est inégalement réparti ; les compétences, les moyens humains et financiers font également défaut.
Ainsi, en partenariat avec le Ministère de la Santé et avec l’Appui du Fonds Mondial, l’AMSED mène le programme de renforcement du système de santé, qui, dans sa composante partenariat avec les organisations de la société civile active dans le domaine de la santé vise à structurer la collaboration avec les OSC œuvrant dans le domaine de la santé et le volet communautaire afin de permettre l’accès des populations mal desservies et/ou en situation de vulnérabilité aux services de santé de proximité et de bénéficier de soins nécessaires dans le respect de leurs droits.
Par ailleurs la mise en place d’une ONG faitière en l’occurrence AMSED, va renforcer le dialogue et le réseautage entre les OSC grâce aux rencontres périodiques programmées et la mise en place d’une plateforme communautaire d’échange et de communication continue des associations et de population clés.